Hier, je me suis suicidée.

Après 4 ans de vie-rtualité, j'ai dis STOP.

Avant, on faisait comment ? Combien d'heures perdues à naviguer de mur en mur ? INCALCULABLE. Avant on discutait, on ne se contentait pas de "liker" un statut, un commentaire ou un lien. Alors oui FBK, pour les intimes, c'était comme une évidence. "HAN ! T'es! pas! sur! Facebook!"  Mais comment tu fais. J'ai passé mon temps à télécharger des photos, à tagguer les gens, à publier des statuts à tout vas, commenter des vidéos, mettre des "<3" sur le mur de mes amis. Et aujourd'hui quoi ?Eh bein rien. Avec facebook on s'invente une vie qui a l'air palpitante, on est tous des rock stars, des photographes, des cinéphiles, des clubbers, on fait du sport, on fait la cuisine, on a une vie trépidente, si !si ! Compte rendu sur facebook, photos à la clé.

Facexhibition.

On se sent vite obligé de tout publier, moindre faits et gestes, mais au final on passe plus de temps à se donner un genre de vie plutôt qu'à la vivre vraiment. Avant facebook, je tenais un blog, j'écrivais, je choisissais les photos qui méritaient d'être publiées, je prenais le temps. Bien sûr il faut savoir faire la part des choses, certaines personnes savent poser des limites, mais facebook évolue, de plus en plus présent, de moins en moins pudique. On sait tout des autres sans rien savoir d'eux. D'où vient ce besoin d'exposer sa vie ? Je ne sais pas. Nous sommes prisonniers de ce phénomène collectif.

Faceputation, Facebook-pression.

Poker ou ne pas être. Longtemps je me suis dis que malgré tout c'était un moyen de garder contact avec quelques amis. Mais quel contact ? Epier depuis un écran, fouiller dans les photos, "s'adorer" en ligne, ne jamais se voir en vrai.

Facebookrisie.

Alors voilà, moi j'ai besoin d'écrire. Je resors sans cesse la même phrase, mais elle est tellement vraie : Ecrire c'est parler sans jamais être interrompu. Amen.